Il y a 3 ans j’ai terminé ma licence en Pologne. On a décidé avec mon fiancé d’acheter une voiture et de faire un voyage en Europe. Nous n’avions pas beaucoup d’argent pour réserver des hôtels donc nous avons acheté une tente. Nous avions beaucoup de temps pour ce voyage parce que nous avons démissionné de notre travail. Nous avons visité la République Tchèque, la Slovaquie, l’Autriche, la Hongrie, la Slovénie, la Croatie et l’Italie. Nous avons voyagé pendant 3 mois, nous dormions partout où nous pouvions mettre en place une tente, certaines nuits nous avons dormi à côté de maisons de personnes que nous avons rencontré. C’était magnifique, les vacances de ma vie ! Nous voulions voyager jusqu’à Lisbonne au Portugal, mais nous n’avions pas assez d’argent à cause de la réparation de notre voiture en Italie. On a terminé notre voyage en France à Nice et on a décidé de trouver du travail et d’y rester pendant quelques semaines, puis de continuer notre voyage. Nous habitons sur la Côte d’Azur depuis octobre 2011, et nous ne voulons pas déménager. Nous voulons aussi visiter le Portugal.
Bonjour! Je m’appelle Hiago, j’ai 20 ans et ce n’est pas la première fois que j’écris sur ce blog. Donc, je vais raconter cette histoire pour la deuxième fois.. J’ai eu l’opportunité de venir en France après mon première an à l’université, il y a environ 3 mois. Les 3 mois du début de mon voyage en France étaient magnifiques! J’étudie le français avec une merveilleuse professeure du cavilam, qui s’appelle Noémie(t’as vu, Noémie ? jaja). J’habite avec 9 amis brésiliens dans un bâtiment très animé où tous les jours il y a des fêtes! Ils vont bientôt détruire la France. J’ai vraiment eu une très bonne surprise ici! J’ai déjà appris beaucoup de choses en français, beaucoup plus que j’espérais. J’ai connu de nouvelles personnes, des cultures différentes et je n’espère pas m’arrêter ici! Je suis déjà allé à Milano(ce n’est pas mal jeje), Lyon, Clermont Ferrand et Paris(magnifique! jaja) et je veux aller à beaucoup plus d’autres villes. C’est ça! J’espère retourner ici après pour raconter d’autres histoires!
Un des voyages qui m’a marqué à été une visite de l’île de Samothrace, en Grèce. C’était à Pâques, et pourtant il faisait tellement froid qu’il a neigé au sommet de l’île pendant mon séjour là-bas. Même s’il y avait des moments ensoleillés, il pleuvait aussi souvent et l’air glacial et humide s’infiltrait sous mon manteau épais. D’ailleurs, l’île est si souvent battue par des vents violents que sur les tuiles des toits les gens déposent de lourdes pierres pour les empêcher de se détacher.
Comme beaucoup d’endroits en Grèce, il y avait des ruines antiques. Je me suis donc rendue au Sanctuaire des Grands Dieux.


Au fond d’un champs de ruines assez ordinaire au premier regard, sur un bloc de pierre tenu à mi-hauteur par quatre petits piliers, dans un endroit peu mis en valeur, on pouvait lire qu’il s’agissait du socle qui jadis aurait accueilli la Victoire. Cette statue maintenant exposée au Musée du Louvre à Paris et qui a acquis une réputation mondiale. Cette statue qu’on prend en photo, qu’on retrouve sur les cartes postales et qui occupe une place de choix dans un des plus grands musées. Cette même statue aurait dû avoir comme place originelle ce petit socle perdu sur un morceau de terre mousseuse sur une île de la mer Égée.

En fait, j’ai été fascinée par l’ambiance du lieu. Il n’y avait personne. Il faisait froid et pourtant l’atmosphère était accueillante. C’était très paisible et l’étrange mariage entre l’agencement à peine reconnaissable des ruines et la végétation rendait le tout un peu surnaturel.
Samothrace est une île très verte, la plus verte de Grèce je pense, car elle est située plutôt dans le Nord et n’est donc se “dessèche” pas pendant les chaleurs d’été. Elle est encore sauvage, avec peu de routes, des vallons sauvages où se promènent moutons et chèvres. Lorsqu’on est sur l’île, on se retrouve comme dans une prairie entre la mer et la montagne. C’est magique ! Et les grecs sont des gens vraiment charmants et hospitaliers. On se sent tout de suite accueillis, même sur ce petit bout de terre au milieu de l’eau.



J’étais étudiante… j’avais 22 ans… depuis des années, je ne sais pas pourquoi, je rêvais de parcourir deux pays: la Mongolie et le Groënland. Et puis là, par hasard, sous mes yeux, le catalogue d’une association de chantiers de travail volontaire, et la possibilité d’aller passer le mois de juillet à Ammassalik, le plus grand village de la côte est du Groënland, 3000 habitants et 4 voitures.

Première escale en Islande, à Reykjavik, pour prendre un coucou qui nous amènerait à Kulusuk; premier contact avec les Inuits déjà près à descendre du coucou bien avant que la petite île au milieu des icebergs ne se profile à l’horizon. Je me revois encore dans l’hélicoptère qui nous amenait de Kulusuk à Ammassalik, là, au bout du monde; j’avais la sensation que ma tête n’était pas assez grande pour emmagasiner toutes ces images…

Vue d'ensemble
Je suis restée un mois à Ammassalik. Nous étions huit volontaires, tous européens, et nous avons travaillé dur: nous avons arraché les tuiles du toit de la première église de la côte est (les Danois y ont posé le pied pour la première fois en 1911 seulement) – par la suite cette église a été transformée en musée des traditions inuits; nous avons aménagé une petite maison à trois heures de bateau, au bord du Sermilik, un fjord spectaculaire, car les écoliers d’Ammassalik, qui viennent des villages alentours, ne rentrent chez eux qu’une fois par an et passent donc leurs vacances dans cette petite maison. Nous avons beaucoup marché dans les montagnes alentours, traversé des rivières glacées, nous avons fait du canoë kayak au milieu des icebergs (inoubliable !!)

Ce qui m’a le plus choqué de ce voyage : la profonde acculturation des Inuits qui, pour la plupart, vivaient des aides du gouvernement danois. Tous les vendredis, il y avait une grande queue à la banque pour percevoir ces allocations, ensuite, une grande queue au petit supermarché local puis finalement, la plupart des habitants du village se retrouvaient sur la petite colline juste en face du supermarché pour boire la bière. Spectacle désolant le vendredi soir : en pleine nuit, les petits enfants en train de jouer dans la rue (il fait jour toute la nuit en juillet) et les adultes – hommes, femmes, jeunes et vieux – vautrés par terre, complètement ivres, parfois endormis au milieu de la rue (pas de danger, vu qu’il n’y a que quatre voitures). Dans la société inuit, l’indice de suicides et de violence domestique est très élevé.
Ce voyage a profondément marqué ma vie : pour tout ce que j’y ai découvert, pour mes émerveillements et mes désillusions, mais aussi parce que c’est là que j’ai fait une rencontre qui m’a amenée, quelques mois plus tard, à quitter mon pays et à venir vivre dans la ville où j’habite encore aujourd’hui. Comme quoi pour aller de Bretagne en Catalogne, il n’est pas inutile de passer par le Groënland…